Dans cette rubrique, vous trouverez des signaux venant de l'espace, à l'exclusion de ceux émis ou relayés par les satellites artificiels (voir rubrique Satellites). Cliquez sur les vignettes pour afficher les images.
"Cette obscure clarté qui tombe des étoiles..." - Le Cid

Introduction - premiers pas

Quelques expérimentations sont possibles avec des moyens modestes dans le domaine de la radioastronomie. Il y a bien sûr l'observation du transit du soleil devant une parabole satellite, proposé couramment comme introduction pédagogique à la radioastronomie, mais on peut facilement en faire un peu plus. Toutefois, c'est un domaine où on est vite limité par le manque de place et de dégagement pour utiliser une grande antenne. Le bruit radioélectrique est un problème majeur en agglomération et ce n'est pas près de s'arranger avec la multiplication des appareils électroniques communicants ou parasitant ...

 Une très bonne référence à consulter est le livre "AMATEUR RADIO ASTRONOMY" de John Fielding édité et vendu par la RSGB.

Météorides

Le "Meteor Scatter" (MS) consiste à utiliser comme réflecteur/diffuseur la trainée ionisée engendrée par les météorides entrant dans la haute atmosphère terrestre.

C'est un phénomène fugitif, qui dure quelques millisecondes à quelques secondes, mais il est utilisable tous les jours, avec toutefois une intensité variable selon l'heure du jour et la période de l'année. Voir les excellents sites qui traitent du sujet.

Trois illustrations ici :

- réception du radar GRAVES (143,050 MHz) : Les traces parallèles à la porteuse sont des échos sur avions. La trace transverse est une réflexion MS.

- QSO en 50 MHz en mode MSK144 avec le logiciel WSJT-X, antenne 3 éléments, puissance utilisée 80 W.

- réception 144 MHz en mode MSK144 avec le logiciel WSJT-X, antenne Hentenna.  Notez la durée plus brève de l'écho en 144 qu'en 50 MHz. Elle est inversement proportionnelle à la fréquence.


Raie à 21 cm de l'hydrogène neutre - 1420,400 MHz

Assez facile à observer, il faut quand même soigner l'installation. Un très bon préamplicateur est indispensable, ainsi qu'une antenne performante. Ici (voir photo), antenne de 1,85 m de diamètre, feeder Loop, préamplificateur ZX60-P162LN+ de Mini-Circuits et récepteur SDR-Play.

Les 6 tracés montrent des étalements Doppler différents selon la partie de la Voie Lactée visée, ce qui traduit la répartition des vitesses des différents bras de la galaxie.

EME

Avec un simple SDR et des antennes modestes, il est assez facile recevoir des signaux réfléchis par la lune, émis par des stations très puissantes, pas forcément opérées par des amateurs. Voici quelques exemples :

- réception de l'émetteur du Lac Kickapoo (Texas) du système de surveillance spatiale de l'US Air Force sur 216,983 MHz, porteuse continue, puissance 768 kW, malheureusement arrêté en octobre 2013. Le remplaçant de ce système vient d'être mis en service (27 mars 2020) aux iles Marshall en bande S. Une autre station est prévue en Australie. La situation de ces 2 sites, presque aux antipodes, rend extrêmement difficile pour nous la réception de leurs échos lunaires. Réception : antenne 3 éléments et SDR. https://www.lockheedmartin.com/en-us/products/space-fence.html

- réception de la balise ON0EME sur 1296 MHz, mode CW. Réception: parabole 1,85 m, préampli et SDR.

- réception du radar GRAVES sur 143,050 MHz, porteuse continue, puissance inconnue mais conséquente. L'écho lunaire est facile à recevoir. Il est décalé de +300 Hz en lever de lune et de -300 Hz au coucher de lune, effet Doppler dû à la rotation de la terre. Réception : antenne 144 MHz 9 éléments, préampli PGA103+, SDR Play et logiciel HDSDR. https://www.onera.fr/fr/actualites/reseau-de-surveillance-graves

- réception de stations radioamateur puissantes sur 144 MHz. Ecoutez un exemple dans les archives sonores.


Il est aussi possible de recevoir (essais de réception prévus) :

- la balise DL0SHF sur 10368,025 MHz, mode QRA64-D, puissance 50 W, parabole de 7,20 m.   http://www.pa0ehg.com/dl0shf_beacon.htm